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Voici déjà deux semaines que j’ai franchi le pas du végétarisme. Si j’ai ressenti comme un déclic en visionnant le discours d’un végan convaincu et convainquant, j’ai cherché à vérifier certains de ces propos. Je vous livre donc une amorce de réflexion concernant la motivation souvent mal comprise de ces personnes toujours plus nombreuses à se « convertir » au végétarisme (Ce terme englobant à la fois les végétariens, les végétaliens et les végans … )
Pour rappel, les végétariens ne mangent pas de viande ni de poisson mais continuent à consommer les produits comme le lait et les œufs, tandis que les végétaliens excluent de leur alimentation tout produit d’origine animale. Enfin le végan, qui est le plus extrémiste des trois, étend son boycott à tout produit résultant de l’exploitation des animaux. Le végan a donc non seulement une alimentation végétalienne mais ne porte pas de vêtement en laine ou en soie ni de chaussures en cuir, n’utilise pas de cosmétiques ayant fait l’objet de test sur les animaux …
Voici donc cinq vraies bonnes raisons de devenir végétarien ou au moins de diminuer sa consommation de viande et de poissons:
Contribuer à la protection de l’environnement
L’élevage intensif génère à lui seule d’avantage de gaz à effet de serre que le secteur mondial des transports. A titre d’exemples :
- Si tous les américains ne mangeaient pas de viande pendant un seul jour, on économiserait l’équivalent en gaz à effets de serre de 90 millions de billets d’avions New York – Los Angeles!
- La production d’un kilo de viande de bœuf produit autant d’effet de serre que si vous rouliez avec votre voiture sur 250 kms!
L’autre méfait préoccupant de cette industrie est sa consommation exorbitante d’eau potable, ressource vitale à laquelle de nombreuses populations n’ont malheureusement pas accès. Ainsi en diminuant votre consommation de viande, vous diminuez indirectement votre consommation d’eau. Rendez-vous compte:
- Une seule journée passée sans manger de la viande économise 5000 litres d’eau (soit l’équivalent d’une centaine de douches).
- On économise plus d’eau en ne mangeant pas 450 g de bœuf qu’en ne se douchant pas pendant 6 mois !!!!
La surpopulation d’animaux d’élevage conduit également à la déforestation intensive afin de créer toujours plus de surfaces cultivables destinées à l’alimentation des animaux qui finiront dans vos assiettes. C’est ainsi que une surface de forêt tropicale de la taille de 7 terrains de football est détruite chaque minute pour faire paître du bétail.
Les forêts étant l’habitat de nombreuses espèces, sa destruction s’accompagne de la disparition de nombreuses espèces animales qui n’ont plus d’endroit où vivre.
L’élevage intensif, destiné à combler la demande sans cesse croissante de viande et de poissons, est un désastre écologique, une des principale cause de pollution de notre planète. Diminuer sa consommation de viande, c’est participer à un mouvement de préservation de l’environnement!
Lutter contre la faim dans le monde
Autre aspect peu reluisant de l’industrie de la viande, c’est son implication dans les inégalités alimentaires dans le monde. Il est absolument consternant d’apprendre que dans les pays en voie de développement ou sous développés et connaissant bien souvent des problèmes de famine, plus de 70% des cultures céréalières est exportée ou donnée aux animaux d’élevage.
Les céréales actuellement données aux animaux d’élevage pourraient nourrir 2 milliards d’humains et résoudre en grande partie le problème de la faim dans le monde. Diminuer sa consommation de viande, c’est donc participer activement à la lutte contre la faim dans le monde!
Agir pour sa santé
Nombre de maladies cardiovasculaires et notamment le cholestérol, sont liées à une surconsommation de graisses saturées présentes dans les viandes rouges, la charcuterie, les produits laitiers et le fromage. La consommation de fibres, plus importante dans le cadre d’un régime végétarien, prévient également de l’apparition du cancer du colon.
Certains chercheurs, dont le naturaliste Cuvier affirme même que nous ne sommes pas conçus pour consommer de la viande! Ainsi Cuvier écrivait: « L’anatomie comparée nous enseigne qu’en toute chose l’homme ressemble aux animaux frugivores et en rien aux carnivores« . En effet, notre dentition, notre estomac et notre intestin sont très différents de ceux des carnivores. L’intestin en particulier ne mesure que quatre à cinq fois la longueur du corps chez ces derniers, contre dix à douze fois chez nous. Ce parcours est trop long pour la viande qui a ainsi le temps de libérer ses toxines qui sont absorbées par la muqueuse intestinale avant de passer dans le sang. Ces déchets toxiques (urates, acide lactique, corps gras saturés, albumine) et les purines de la viande sont très difficiles à éliminer par le foie et les reins. Ce surcroît de travail fatigue et encrasse à la longue nos organes, qui finissent chez certains individus par ne plus fonctionner correctement.
Autre bienfait du régime végétarien, concernant cette fois-ci la gente féminine, la prévention de l’ostéoporose! Je vous avouerai que cette affirmation m’a plutôt laissée pantoise (Je suis d’ailleurs à la recherche d’un avis médical éclairé pour confirmer ou contredire ce que je m’apprête à écrire). Nous savons que l’ostéoporose est due au manque de calcium dans les os. Ce que l’on sait moins c’est que ce manque serait dû principalement à la présence de sulfure dans la viande ainsi qu’à celle de la protéine caséique du lait, ces deux éléments favorisant l’élimination du calcium dans les urines. On peut constater que les femmes américaines, qui sont les plus grandes consommatrices de calcium au monde, ont aussi le taux le plus élevé d’ostéoporose. En moyenne un Américain obtient 807 mg par jour de calcium par l’absorption de produits laitiers, un Taïwanais seulement 13 mg. Pourtant il n’existe pas à Taiwan de cas de fractures du col du fémur liées à un manque de calcium, les USA sont quant à eux les champions du monde en la matière.
D’autre part, l’élevage intensif fait appel à des méthodes chimiques afin de produire toujours plus à moindre coup. La viande est ainsi pleine:
- de traces d’antibiotiques et d’hormones pour que les animaux grandissent plus vite et puissent survivre aux maladies qu’ils contractent dans ces conditions d’insalubrité.
- de toxines produites par le stress des conditions de vie et de l’abattage
- et de résidus de pesticides qui sont devenus concentrés en raison des toutes les céréales qu’ils ont mangées.
Par exemple, un saumon d’élevage d’environ 4 kg ingurgite près de 400g d’antibiotiques jusqu’à son abattage. Les antibiotiques, c’est pas automatique! Enfin presque …
Pour finir, les conditions sanitaires nécessaires à la conservation de la viande, l’animal une fois abattu, sont loin d’être toujours bien respectées. Pour preuve, 80 % des empoisonnements alimentaires sont dus à de la viande contaminée (excréments, bactéries..) car la viande n’est rien d’autre que de la chair en décomposition. La majorité des 20 % restant provient de la salmonelle dans les œufs.
Diminuer sa consommation de viande et de produits laitiers, c’est adopter un régime plus sain, c’est prévenir l’apparition de certaines maladies et donc se garantir une santé de fer!
Lutter contre la maltraitance faite au animaux
Même si j’ai grandi en banlieue parisienne, j’ai eu l’énorme chance de découvrir jeune l’univers de la ferme au cours des vacances que nous passions dans le Morbihan, mes citadins de parents étant les heureux propriétaires d’une jolie maison située dans une tout petit village.
Nos voisins, fermiers de leur état, nous ont fait découvrir à moi et à mon frère leur ferme, essentiellement tournée vers la production laitière. Le programme consistait deux fois par jour à aller récupérer le troupeau de vaches dans leur champ situé plus ou moins loin de la ferme, à assister à la traie puis ensuite de faire le tour des étables pour nourrir les nombreux jeunes veaux. Et les jours de grande forme, on avait le droit d’aller jeter un œil aux clapiers et nourrir les lapins. Le tout, suivi de très près par un des chiens fermiers, loin d’être racés ils n’en étaient pas moins attendrissants et plutôt pas farouches. Mis à part les lapins, tous les animaux de la ferme avaient l’air épanouis, heureux. C’est la raison pour laquelle je n’ai jamais compris les personnes qui criaient au scandale en entendant parler de viande bovine et d’industrie laitière. Je viens juste d’ouvrir les yeux sur la vérité. Des fermes à l’image de celle que j’ai connue et plutôt aimé enfant sont en voie de disparition et sont en train de faire place à des complexes toujours plus grands, plus rentables et qui sont de véritables camps de la mort animaliers où les animaux sont maltraités en toute légalité! Quelques exemples pour illustrer mes propos:
Savez-vous que les poussins mâles qui ne pondent pas et dont la plupart ne deviendront pas des poulets de chair car il ne s’agit pas des mêmes races, sont purement et simplement supprimés! Ces poussin âgé d’un jour, vont, par dizaines de millions, sur des tapis roulants soit jusqu’à une broyeuse où la mort les attend, soit dans de grands sacs en plastique où ils étoufferont lentement, soit jetés vivants dans des bennes à ordures et sont ensevelis sous les déchets, soit gazés, soit écrasés au bulldozer ou enterrés vivants?
Savez vous que pour fournir au marché non-végétalien, le lait, le fromage, la crème et le beurre, on enlève le veau à sa mère à peine quelques jours après sa naissance, et parfois immédiatement. Souvent la vache pleure et cherche son veau pendant des jours (idem pour le veau)?
Savez-vous également que les truies passent l’essentiel de leur vie enceinte. Elles ont deux portées par an soit environ 18 porcelets qu’elles allaitent pendant deux semaines (au lieu de huit semaines normalement). Une semaine après qu’on leur ait retiré leur portée, on les immobilise et on les met en présence d’un mâle. Elles restent dans des châssis de fer nuits et jours pendant 16 semaines jusqu’à ce qu’elles à nouveau mettent bas!
Il convient de s’interroger sur la légitimité d’une telle barbarie (je vous passe les essais de nos produits cosmétiques, de nos médicaments, les secrets de fabrication du foie gras, … ). Quand on pense qu’il n’y a pas si longtemps que cela l’esclavagisme était considéré comme un droit des blancs sur les noirs, qu’il y a encore quelques décennies une femme quittait son père pour appartenir à un homme? Qui peut dire que dans quelques temps, nous ne nous apercevrons pas de l’incongruité d’un tel comportement envers tous ces animaux, dont nous ignorons la conscience volontairement à des fins d’exploitation? Qui nous dit que Gary Yourofsky, ce végan loufoque, n’est pas un visionnaire?
Vous me direz qu’il existe des preuves irréfutables que l’hégémonie de l’homme sur les autres espèces est naturelle … Réfléchissez-y de plus près et vous verrez que ce n’est pas aussi évident!
Diminuer sa consommation de viande et de produits laitiers, c’est lutter contre l’élevage intensif qui donne lieu à ses massacres en masse, à cette exploitation sans aucune humanité de nombreuses espèces animales. C’est militer pour le retour à des établissements à taille humaine où les animaux n’auront certes pas une vie idyllique mais ne vivront pas le calvaire, l’horreur que nous avons mis en place pour satisfaire notre appétit glouton!
Suivre l’exemple des grands de ce monde
Parmi les écrivains et scientifiques et philosophes: Albert Einstein, Albert Schweitzer, Alphonse De Lamartine, Bernard Werber, Tolstoï, Isaac Newton, Pythagore, Socrate
Parmi les acteurs et actrices: Brigitte Bardot, Nathalie Portman, Pamela Anderson, Penelope Cruz, Dustin Hoffman, Naomi Watts, …
Parmi les personnages politiques: Le Mahatma Gandhi, le Dalaï Lama, ou encore Lech Walesa
Parmi les artistes: Montserrat Caballé (Célibrissime cantatrice), Bob Dylan, Mylène Farmer, Lenny Kravitz, Bob Marley, Shakira, Sting ou encore Paul McCartney
Enfin parmi les sportifs: Carl Lewis, Marie-Claude Pietragalla (Danse), Alain Mimoun (Spécialiste du marathon) …
Voilà, je n’espère pas vous avoir convaincu d’abandonner votre saucisson préféré, le pot au feu que votre mère cuisine si bien, votre entrecôte grillée … pour devenir un vegan engagé. J’aimerai seulement que vous preniez le temps de réfléchir aux efforts que vous pourriez faire, afin de participer à cet effort collectif que nous devons faire au vu de tous les arguments que je vous ai exposés.
Pour finir, je tenais à mentionner l’opération Meat Free Monday, lancée par la fondation Linda McCartney qui n’était autre que la femme du célèbre Beatles, fervente adepte du végétarisme. Le principe est simple, pas de viande ni de poisson le lundi. (Vous trouverez plus d’information sur le site). C’est une excellent occasion de s’engager: Prévoir un jour végétarien par semaine est à la portée de nous tous!